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Les News du 15 juin 2023

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FOCUS : [Invitation 1]

Paris 2024, (en)Jeux Olympiques : un regard pluridisciplinaire

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OFCE 10, place de Catalogne - 75014 Paris
Jeudi 22 juin 2023 de 14h00 à 18h00 - Vendredi 23 juin de 9h00 à 13h00

Inscription en ligne obligatoire (Avant le 21 juin)

La perspective prochaine de l’organisation des JO à Paris en 2024 va raviver la flamme de l’Olympisme, un mouvement qui se veut humaniste et qui inscrit la pratique du sport comme un droit humain. La charte olympique rappelle à juste titre que son but « est de mettre le sport au service du développement harmonieux de l’humanité en vue de promouvoir une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine ».
Le principal objectif de la conférence est d’apporter un éclairage pluridisciplinaire sur les implications sociétales et humaines associées au mouvement olympique, et plus particulièrement à l’organisation des Jeux. Aussi, nous avons souhaité réunir plusieurs experts sur ce sujet. Plusieurs champs disciplinaires seront mobilisés : l’économie, la sociologie, la science politique, le droit, l’histoire, la géographie, l’anthropologie et la santé publique.

Conférence en présentiel à l'OFCE. L'accès est libre et gratuit, sous réserve des places disponibles, l'inscription en ligne est obligatoire.

Conférence organisée par L'OFCE, Le CNAM et PSE
Contact : Vincent Touzé (OFCE - Sciences Po) - vincent.touze@sciencespo.fr

Le Programme

Jeudi 22 juin 2023 (14h00 - 18h00)

Session 1. JOUER LES JEUX

Peut-on encore "jouer" aux Jeux ?
Jean-François Toussaint (Université Paris Cité & INSEP)

La prévision économique des médailles par nation aux Jeux Olympiques Paris 2024
Wladimir Andreff (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne & OES, minitère des Sports)
Nicolas Scelles (Manchester Metropolitan University)
Liliane Bonnal (Université de  Poitiers)
Madeleine Andreff (Université Paris-Est Marne-la-Vallée)

La protection juridique des signes distinctifs de l'organisateur des jeux Olympiques et de ses partenaire financiers
Jean-Pierre Clavier (Université de Nantes)

Session 2 . FAITES VOS JEUX

Quel sens et quels enjeux d’une évaluation des Jeux
Autour des évaluations coordonnées par la Délégation interministérielle aux JOP

Augustin Vicard (Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire)

Retombées économiques des Jeux Olympiques. Fantasmes et réalité
Jean-Pascal Gayant (Université du Mans)

Jeux Olympiques et bien-être
Dimitri Mavridis (OCDE) & Claudia Senik (Paris School of Economics)

The Trickle-Down Theory. A Reality in French Sports!
Florian Moussi-Beylie (Université Gustave Eiffel)


Vendredi 23 juin 2023 (9h00 - 13h00)

Session 3. TERRAINS DE JEUX

Quelle politique des transports pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
Alexandre Faure (Fondation France-Japon de l'EHESS)

Pourquoi les villes abandonnent-elles leur candidature aux Jeux Olympiques ?
Nathalie Fabry & Sylvian Zeghni (Université Eiffel)

The Olympics in a Multipolar World. A Geopolitical Economy of Paris 2024
Simon Chadwick (Skema BS)

Session 4. QUI JOUENT ET A QUOI ?

Une professionalisation sportive en marche ? Le breakdance aux JO 2024
Roberta Shapiro (CNAM / Laboratoire d’anthropologie politique, EHESS)

Le football aux Jeux Olympiques. What else?
Paul Dietschy (Université de Franche Comté & Centre Lucien Febvre)

Comité scientifique 
Luc Arrondel (CNRS, PSE) Richard Duhautois (Conservatoire National des Arts et Métiers) Sarah Guillou (OFCE - Sciences Po) & Vincent Touzé (OFCE - Sciences Po)

Renseignements : vincent.touze@sciencespo.fr
Communication : sylvie.legolvan@sciencespo.fr


FOCUS : [Invitation 2] :
1ère journée d’études du séminaire « Théorie et économie politique de l’Europe »:
Économie politique européenne et démocratie européenne

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En présentiel : Sciences Po, 56 rue des Saints-Pères, Paris 7e, salle Goguel (5e étage).  L'accès est libre et gratuit, sous réserve des places disponibles, l'inscription en ligne est obligatoire.
En distanciel : Le lien zoom sera envoyé après l'inscription en ligne.

Vendredi 23 juin de 9h00 à 18h30
Inscription en ligne obligatoire (Avant le 22 juin)

Après une première année consacrée aux problèmes de légitimité de l’ordre juridico-politique européen, le séminaire de cette année, qui devient un séminaire conjoint CEVIPOF-OFCE, élargira le champ d’analyse à l’économie en interrogeant la place de la puissance publique en Europe, à l’heure du réordonnancement de l’ordre géopolitique mondial, d’un capitalisme néolibéral arrivé en fin du cycle et du délitement des équilibres démocratiques face aux urgences du changement climatique.
L’analyse de la puissance publique en Europe ne saurait se limiter à celle de la puissance publique européenne, de l’Union européenne stricto sensu, mais invite nécessairement à considérer ses différents niveaux et l’articulation de leurs dimensions locales, nationales, européennes et mondiales. La pluralité des échelles vient ainsi compléter la pluralité disciplinaire initialement ambitionnée.
L’analyse de la puissance publique en Europe doit également répondre à l’extension des facettes de la soutenabilité : soutenabilité écologique, mais également soutenabilité sociale, soutenabilité démocratique, soutenabilité géopolitique et soutenabilité des finances publiques. La théorie politique doit être le vecteur d'une pensée d'ensemble de ces soutenabilités, source de propositions normatives tout autant qu'opérationnelles pour être utile aus sociétés. Elle doit engager un dialogue étroit avec l'économie qui elle-même, en retour, doit également intégrer une réflexivité socio-politique à ses analyses et propositions macroéconomiques.
Les principes du républicanisme, élargis à l’écologie et à l’intégration européenne, nous semble constituer un vecteur potentiel pour tenir ensemble exigences multiples. Aussi nous donnerons-nous comme horizon heuristique le paradigme d’un « républicanisme soutenable », qu’il s’agira de circonscrire selon ses principes et au regard des risques systémiques qui se profilent pour les démocraties contemporaines à horizon 2050.

Le Programme

9h - Accueil café

9h30 - Mot d’accueil
- Nicolas LERON, chercheur associé au Cevipof et à l’OFCE, co-organisateur du séminaire
- Xavier RAGOT, président de l’OFCE
- Florent PARMENTIER, secrétaire général du Cevipof
 
10h à 12h30 - Table ronde n° 1 « L’économie politique européenne »

 « Quel capitalisme européen ? »
- Robert BOYER, Institut des Amériques

 « L’économie politique européenne : premiers éléments définitionnels »
- Jérôme CREEL, directeur des études de l’OFCE
- Michel DEBROUX, avocat en droit européen de la concurrence
- Thierry POUCH, chef du service études économiques et prospective aux Chambres d'agriculture France, et chercheur associé au laboratoire REGARDS de l'Université de Reims Champagne Ardenne
- Xavier RAGOT, président de l’OFCE

Pause-café

 Discussion à plusieurs voix :
- Cyrille COUTANSAIS, directeur de recherches au Centre d’études stratégiques de la Marine (CESM), rédacteur en chef de la revue Études Marines, auteur de La (re)localisation du monde, CNRS éditions, 2021.
- Alexandre ESCUDIER, chercheur au Cevipof, Sciences Po
- Nicolas LERON, chercheur associé au Cevipof et à l’OFCE, Sciences Po
- Sandrine LEVASSEUR, économiste à l’OFCE
- Francesco MARTUCCI, professeur de droit public à l’Université Paris-II Panthéon-Assas
- Laurent WARLOUZET, Professeur des Universités, chaire d'histoire de l'Europe XXe-XXIe siècles, Sorbonne Université
 
12h30 à 14h30 – Pause déjeuner
 
14h30 à 17h - table ronde n° 2 « La démocratie européenne »
 « La démocratie européenne : premiers éléments définitionnels »
Alexandre ESCUDIER, chercheur au Cevipof, Sciences Po
Jacques LE CACHEUX, Professeur d’économie à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour et à l’École Nationale des Ponts et Chaussées
Nicolas LERON, chercheur associé au Cevipof et à l’OFCE, Sciences Po

Pause-café
Discussion à plusieurs voix :
- Jérôme CREEL, directeur des études de l’OFCE
- Vincent DUSSART, Professeur de droit public, co-directeur de l’Institut Maurice Hauriou, Université Toulouse Capitole
- Pierre HAROCHE, Chercheur à la Queen Mary University of London
- Ulrike LEPONT, Chercheuse au centre d'études européennes et de politiques comparées de Sciences Po
- Xavier RAGOT, président de l’OFCE
 
17h à 17h30 - Conclusion



FOCUS 3
Policy Brief N°117 | juin 2023 
Apprentissage : un bilan des années folles

Bruno Coquet

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L’apprentissage est un dispositif très efficace pour l’insertion professionnelle des jeunes, en particulier s’ils sont peu qualifiés, sortis prématurément du système scolaire. Depuis de nombreuses années, les gouvernements ont vainement visé l’objectif devenu symbolique des 500 000 apprentis, accumulant les réformes à intervalles de plus en plus courts, avec des exonérations, des crédits d’impôts ou des primes et des résultats mitigés, les entrées en apprentissage plafonnant autour de 300 000 par an 1. Seule la Loi de cohésion sociale de 2005 a eu un effet significatif, portant la proportion d’apprentis de 2,0 % à 2,3 % de l’emploi salarié privé, avant une rechute.
Mais depuis 4 ans, mû par une dynamique exceptionnelle, l’apprentissage enchaîne les records, jusqu’à parvenir à 837 000 nouveaux contrats conclus et 970 000 apprentis en cours de formation en fin d’année 2022, deux fois plus que fin 2018. Plus d’un tiers des emplois salariés créés sur cette période sont des contrats d’apprentissage.
Ce succès s’appuie sur deux ressorts : d’une part, la réforme structurelle qui a remis à plat la politique d’apprentissage en 2018 ; d’autre part, l’aide exceptionnelle très généreuse et non-ciblée créée mi-2020 dans le cadre du Plan de relance, reconduite à plusieurs reprises sans lien avec les conséquences de la crise sanitaire. Il y avait, fin 2022, 543 000 apprentis de plus qu’en 2018 : nous estimons que la réforme de 2018 aurait contribué à hauteur de 20 % à cette hausse (+80 000) mais que l’aide exceptionnelle est à l’origine de l’essentiel des embauches d’apprentis (+460 000).
Cette politique se déploie sans évaluation de son efficience. Son coût allant du simple au double dans les comptes publics, nous reconstituons ici précisément les dépenses publiques finançant l’apprentissage ; notre évaluation comptable 2 aboutit à un coût budgétaire de l’ordre de 16 Md€ en 2021 et 20 Md€ en 2022. L’évaluation des effets de l’aide exceptionnelle s’avère délicate du fait de ses objectifs peu explicites, mais il apparaît qu’un ciblage plus efficace de l’aide vers les populations les plus éloignées de l’emploi aurait permis d’économiser 5 Md€ en 2021 et près de 8 Md€ en 2022.
L’aide exceptionnelle a été reconfigurée en 2023 dans le but d’atteindre le nouvel objectif du million d’entrées en apprentissage chaque année, mais au prix d’une profonde mutation du dispositif, et pour un coût budgétaire qui reste très élevé. Un retour à la réforme 2018 dans son esprit et sa lettre permettrait de réduire le coût budgétaire du dispositif, tout en gardant son efficacité pour l’insertion dans l’emploi des jeunes les plus exposés au risque de chômage.

OFCE
10 Place de Catalogne   75014 Paris   tél: +33 (0)1 44 18 54 07

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